Salut les amis,
Au vu des nombreuses réactions positives reçues, je pense que la rédaction de mes petits souvenirs des USA font plaisir à certains ?
Maintenant, je voudrais combler un vide qui lui ne va probablement pas intéresser vraiment tout le monde ?
Aujourd’hui je ne vous parlerais pas de la Route 66, non !
Basées sur mes expériences personnelles, il s’agit plutôt de considérations techniques, financières et matérielles à connaître avant de se lancer à l’assaut d’une telle expérience inoubliable.
Si l’un d’entre vous envisage de se lancer dans l’aventure, je suis tout à fait disposé à lui venir en aide dans la mesure de mes moyens, il suffit de demander.
En ce qui me concerne, je n’ai qu’une envie : y retourner !
J'y retounerais !
Voir pièces jointes.
Hug à toutes et tous
Big V
Luc
Voyage en moto aux Etats-Unis d’Amérique.
Considérations techniques, matérielles et financières.
Tu as du fric en pagaille, tu ne parles pas la langue de Shakespeare, tu n’as aucun sens de l’orientation, l’aventure ne te tente pas et tu préfères qu’on te dise : « maintenant on tourne à gauche », « maintenant on tourne à droite », « maintenant on s’arrête », etc.
Tu préfères ton petit confort et tu n’aimes pas affronter de la borne avec juste ce qu’il faut comme bagages pour survivre.
Tes nuits favorites en vacances ont lieu dans des hôtels **** que quelqu’un d’autre à réservés longtemps à l’avance et où tu retrouves en fin de journée ta tonne de bagages inutiles qu’on y a déposés à l’avance rien que pour toi.
Bref, tu es un «motard de salon » et un « biker d’opérette » qui se la joue au dur uniquement les week-ends ensoleillés sur autoroutes ou sur les grandes routes nationales bien rectilignes !
Faut pas salir ton blouson de cuir raide neuf plein de pin’s débiles, et ne surtout pas déranger la permanente de ta passagère !
Alors adresse-toi à une agence spécialisée dans « le voyage moto aux USA » !
Et surtout, « Mister Rolex Rider » ne me bassine pas avec tes histoires de motard mouton et tes photos de touriste en papier glacé !
Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Chacun fait ce qu’il veut, et ça ne me regarde pas !
( Hopla moi non plus ca me regarde pas mais je connais aussi ce problème et dès qui viennent quand c'est bien organisè qui ne partage jamais rien comme tu dis ? mais ça its live et je prendS les gens comme ils sont Hopla)
Allez chose sérieuse heu Hopla
A TOI
Non, l’Aventure avec un grand A est quelque chose de diamétralement différent de ce que tu penses avoir vécu !
Je sais qu’il y a encore plus aventureux que de traverser les USA seul, mais je n’ai pas ( encore ) eu réellement la possibilité ( financière ) de me lancer sur les routes des Andes, ni de l’Himalaya. Je ne suis jamais passé par le tunnel de Guoliang en Chine, ni par les Gorges du Dadès au Maroc.
J’admire d’ailleurs, et j’envie aussi ceux de mes camarades qui ont déjà réalisé de tels périples.
Bref, arrêtons de tergiverser, et venons-en à certaines considérations à prendre en compte pour un voyage « aventureux » aux Etats-Unis d’Amérique.
Louer une moto :
Si le voyage prévu n’est que pour une courte durée de +/- deux semaines, il est en effet plus intéressant pécuniairement de louer une machine sur place.
En effet, le prix d’une location avec kilométrage illimité et assurance complète revient à +/- 140,- US$ pat jour en saison été, et à 50% de ce prix en saison hivernale… Prix qui peut varier quelque peu d’un loueur à l’autre. Il convient de se renseigner auprès de plusieurs officines pour pouvoir comparer.
Ce prix que j’indique concerne un « gros tourer » du type Harley-Davidson Softail… Pour une Dyna où un Sportster ce prix est naturellement moins élevé.
( Pour info, et pour les caisseux uniquement, une voiture de petite catégorie se négocie aux alentours de 25,- US$ par jour, dans les mêmes conditions de kilométrages et d’assurance ).
Point important s’il en est, il faut bien entendu trouver un loueur qui se trouve à proximité de l’aéroport d’arrivée et de départ.
En ce qui me concerne, lors d’un de mes voyages durant lequel je ne restais que deux semaines dans le pays, j’avais choisi la concession Bartel’s de Los Angeles qui m’avait à l’époque fait la meilleure offre ( celle à 50% donc ! ), et qui n’est pas trop éloignée de LAX, l’aéroport de cette même ville.
Après ça plus de soucis… Poser son cul sur la confortable selle du Softail et hop, en route à l’assaut du nouveau continent.
Mais si d’aventure il te vient à l’idée d’effectuer ce trip en moto aux USA pour une longue durée en désirant ardemment le faire avec ta propre machine, voici quelques indications précieuses :
Deux possibilités s’offrent alors :
- Faire transporter la machine par bateau de type container ship.
- Faire transporter la machine par avion cargo.
( J’ai usé de ces deux modes de transport, j’en connais donc un rayon )
Transporter sa moto par bateau :
Trouver une compagnie de transport maritime européenne où américaine, ça n’a aucune importance. Sans hésiter à en contacter plusieurs pour bénéficier du meilleur prix.
Pour ma part mon choix s’est arrêté sur une firme spécialisée dans « l’Auto Shipping » et basée en Californie. Je peux parfaitement, sur demande, communiquer les coordonnées aux éventuels intéressés. Cette firme dont le directeur est un fils de militaire US stationné un temps en Allemagne et la mère, une Allemande pure souche, s’exprime parfaitement dans la langue de ces deux pays.
Le prix pour le transport était de 350,- US$ par voyage… ( Total de l’opération = 700,- US$ pour le voyage Up et le voyage Down ).
La firme choisie n’avait posé aucune condition quant au port européen, et j’avais donc libre choix entre Le Havre, Bremerhaven , Hambourg, Anvers ou n’importe quel autre port desservi par une ligne commerciale transatlantique.
Par contre, cette même firme n’accoste aux USA que dans les ports de Los Angeles et de San Francisco.
Etant donné que la moto rentre simplement dans un container, il n’y a rien de particulier à faire quant à la préparation : aucune pièce à démonter, donc elle reste dans son état. Il est même tout à fait toléré que sacoches et top case soient remplis de bagages.
Aucun document n’est nécessaire, hormis de laisser la clef de contact ainsi que la carte grise du véhicule au transporteur, car celui-ci se charge de l’ensemble des formalités douanières.
A savoir, et ceci est d’importance, que dans le choix du transport maritime, on sera privé de sa moto pendant la durée approximative de 27 jours nécessaires pour la traversée de l’océan.
S’ajoute à cela, qu’il faut bien entendu amener la moto chez le transporteur dans un certain délai avant l’embarquement afin que celui-ci ait le temps matériel de préparer son fameux container ( dans lequel la moto ne sera évidemment pas seule à faire le voyage ).
Une trentaine de jours pour le voyage aller et une trentaine pour le voyage retour, ce qui revient à dire que la moto n’est pas à disposition durant deux bons mois ! (M’en foutais… J’avais deux motos !)
A l’arrivée sur place et ceci dans les deux sens ( USA et Europe ), il suffit d’aller récupérer sa moto à l’endroit désigné par le transporteur, sans autre forme de procès.
Et hop, en route !
Transporter sa moto par avion :
Trouver une compagnie Cargo aérienne européenne ou américaine, cela n’a aucune importance. Ne pas hésiter à en contacter plusieurs pour bénéficier du meilleur prix.
Pour ma part mon choix s’est porté sur une compagnie de courtage germanique qui a effectué toutes les démarches avec Lufthansa Cargo. Ce sont eux qui se sont chargés du transport à partir de « Flughafen Frankfurt ». Je peux parfaitement, sur demande, communiquer les coordonnées de cette compagnie de courtage aux éventuels intéressés.
Le délai de livraison de la moto à Frankfurt n’était que la veille précédent le vol, et ma moto s’est retrouvée deux jours plus tard, suivant mon propre choix à O’Hare, l’aéroport de Chicago, dans un hangar de la zone cargo.
Les documents, la carte grise ainsi que la clef de contact restant en ma possession, le courtier ayant travaillé avec des photocopies.
Venons-en maintenant au coût de cette affaire là, et il y a un coût certain, croyez-moi.
En effet, le transport pour une machine équivalente à une H-D Electra Glide Ultra Classic revient à 2.180 €. Montant auquel il convient d’ajouter une assurance transport de 230 €.
Soit un total de 2.410 €, et ceci rien que pour le voyage aller !
Mais comme déjà dit plus haut, ce prix est à calculer en le divisant par le nombre de que vous restez dans ce pays.
Un rapide calcul s’impose :
Dans mon cas : 2.410 € divisé par 32 jours = 75,32 €, soit environ 69 US$
( Pour rappel la location d’une machine identique serait revenue à 140 US$/jour )
En calculant le prix du vol retour, je suis donc légèrement gagnant dans l’opération !
Le reste de l’opération reste à ma charge, ce qui est très facile et ne me coûte absolument rien.
En effet, le transporteur avion ne s’occupe aucunement de la procédure douanière, et c’est moi-même qui vais devoir me rendre au US Custom Office avec la carte grise du véhicule et les documents de transport pour obtenir le sésame et pouvoir enfin faire fouler le sol américain aux pneus de ma moto personnelle.
Il ne me reste qu’à me rendre aux hangars Cargo de O’Hare, récupérer ma bécane, et en route pour l’Aventure.
Considération supplémentaire :
Regardez votre carte verte d’assurance… Vous constaterez comme moi que dans la liste de pays où votre assurance est valable ( voir le verso de ladite carte verte ) les Etats-Unis d’Amérique n’y figurent pas !
Il vous faut donc trouver une assurance valable avant votre départ, ou d’en contracter une sur place.
( On trouve des officines d’assureurs partout aux USA dès la descente de l’avion, dans l’aéroport même ! )
Enjoy your trip
